Les dessous de Téo Taxi

Cette publicité de Téo Taxi se trouve sur la quatrième de couverture du journal Voir, volume 01, numéro 06.

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> Objectifs de communication 

Téo Taxi comme entreprise locale

Cette annonce met de l’avant le caractère local de l’entreprise par la phrase « Téo, le taxi réinventé. Imaginé et créé par des gens d’ici. » Le fait que l’artiste photographe montréalais Paul-Émile Rioux y soit représenté et nommé souligne le fait que Téo Taxi s’inscrit dans une dynamique de proximité métropolitaine et québécoise.

Téo Taxi comme entreprise créative

La créativité est évoquée par une myriade de synonymes inscrits au haut de l’affiche et par le fait que l’artiste déploie son œuvre sur le véhicule de Téo Taxi, comme si la voiture faisait partie intégrante de son travail créatif. Ainsi, non seulement Téo Taxi se positionne par cette image comme étant une nouvelle entreprise empreinte de créativité, mais aussi comme outil et comme levier à la mise en œuvre de projets.

Téo Taxi comme fierté

Par la créativité qui émane de l’entreprise et son caractère local, cette publicité suggère que Téo Taxi soit une source de fierté pour les Montréalais et les Québécois. « Imaginer, explorer, douter… jusqu’à l’épuisement. Recommencer, passionnément, intensément, jusqu’à devenir réel. » : cette inscription manifeste une présence et un développement actuels et uniques. Il s’agit là de deux raisons d’éprouver de la fierté envers cette entreprise florissante qui a pris racine dans notre terreau!

 

> Les cibles visées

Par cette publicité, Téo Taxi aspire à interpeller les Montréalais qui lisent le journal Voir, mais plus précisément les professionnels et les artistes de 25 à 54 ans. Bien que la personne ciblée puisse ne pas connaître Paul-Émile Rioux, il est possible de deviner qu’il s’agit d’un artiste photographe accompli qui se sert de Téo Taxi dans le cadre de sa réussite, et qui s’inspire de la métropole dans ses créations. Le public-cible s’identifiera à cette personne par son allure créative et professionnelle.

Témoignages

⦁ Amélie, bientôt diplômée en urbanisme, est une jeune femme âgée de 25 ans qui fait un stage dans une firme d’architecture montréalaise.

« Avec l’école, mon stage et ma vie sociale, j’ai une vie très occupée et des projets plein la tête. J’aime être stimulée par mon environnement: c’est l’une des raisons pour lesquelles je m’intéresse beaucoup à l’art et à mon domaine d’études. Pour moi, la ville est un grand bocal dans lequel plusieurs écosystèmes s’entremêlent. Des initiatives créatives et originales comme Téo Taxi revitalisent Montréal! Je n’ai jamais encore grimpé dans un Taxi Téo, mais j’y pense de plus en plus, parce que l’entreprise correspond à mes valeurs et à mes intérêts. »

⦁ Christopher est employé d’une compagnie et travaille dans un immeuble à bureaux montréalais. Il est âgé de 43 ans et pratique la photographie comme loisir.

« Ce qui m’importe le plus dans mes déplacements, c’est d’être confortable et de me sentir à l’aise. Les couloirs sombres du métro ne sont pas pour moi : quand je sors du travail, j’ai besoin de m’aérer l’esprit et de me changer les idées. J’ai utilisé les services de Téo Taxi à quelques reprises, et je constate chaque fois qu’il s’agit d’une entreprise novatrice, qui me rend fier en tant que Montréalais. »

> Positionnement

« Téo Taxi est une nouvelle entreprise locale, créative et unique dont je suis fier en tant que Montréalais et que Québécois. »

> Axe de communication

Le public cible doit se sentir interpellé par les valeurs de l’entreprise et avoir envie d’utiliser les services de Téo Taxi.

> Contexte

Téo Taxi est une nouvelle entreprise montréalaise qui offre des services de déplacements à bord de taxis électriques à Montréal. Dirigé par l’entrepreneur et personage public Alexandre Taillefer, Téo Taxi jouit d’une grande portée médiatique depuis sa création toute récente. En plus d’être écologique, Téo Taxi est une entreprise innovante et technologique.

> Tableau FFOM de Téo Taxi

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Un regard vers l’arrière pour constater l’avancement (relatif) de la figure féminine en publicité

Cet encadré de la compagnie Cooper & Cie se retrouve dans l’édition du jeudi 10 janvier 1918 du journal La Presse.

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PAR CETTE PUBLICITÉ,
la compagnie mise sur le modèle valorisé d’une bonne femme de l’époque, «  […] soucieuse d’acquérir et de conserver sa beauté ». Le message « Soyez jolie! » est d’ailleurs mis de l’avant par la typographie de manière à ce qu’il prime même sur le nom ou sur le prix du produit en étant particulièrement visible.

La répétition des mots « vous pouvez et vous devez » produit un martèlement qui dicte aux consommatrices potentielles l’obligation d’être jolie, et ancre profondément l’idée que le Lait des Dames Romaines soit le produit tout désigné pour le devenir et le rester. Par cette méthode de communication, l’idée du produit comme étant une nécessité s’immisce dans la pensée de la consommatrice potentielle.

LA CIBLE VISÉE
par cette publicité est la femme mariée ou en voie de l’être, œuvrant à la maison, âgée entre 18 et 34 ans, attentive à son image et désirant s’inscrire dans une classe de femmes respectables et attentionnées.

TÉMOIGNAGE

Rose Longpré est une jeune mère de famille de 24 ans, née en 1894, soumise à l’idéal d’être une femme respectable, une bonne mère de famille et une épouse aussi parfaite que possible.

«  Les soins de mon visage, c’est important pour mon mari, pour mes enfants et pour moi. Une bonne femme de foyer se doit d’être toujours à son meilleur, et je considère que le Lait des Dames Romaines m’aide à être plus jolie, et à m’acquitter de mes devoirs de mère, de femme et d’épouse avec une allure agréable. C’est d’ailleurs une manière de montrer ma considération et de faire honneur à mon mari, revenu depuis peu de son devoir militaire en Europe. »

Le bémol e[s]t la mélodie

Si vous êtes comme moi et qu’il ne se passe pas une journée sans que vos orteils ne rencontrent une patte de meuble, vous vous sentez concerné par les billets de ce blog.

Mais j’aspire par ces billets à aller un peu plus loin que l’humour.

Selon moi, les gaffes, les malentendus et les lapsus sont des éléments qui pimentent le quotidien et qui le rendent plus goûteux et coloré. Certaines gaffes sont douloureuses tant sur le corps que sur l’orgueil, mais il suffit de savoir les prendre en riant pour se construire de beaux souvenirs (ou pour apprendre de nos erreurs!).

Le pré-arrangé déçoit plus souvent qu’autrement.

Pensons par exemple au voyage : c’est souvent en se perdant ou en déviant de notre route qu’on découvre les plus beaux endroits et qu’on rencontre des gens intéressants.

Le bouquet de ballons accroché à un fil électrique témoigne certainement d’une gaffe, mais fait le plaisir des passants, suspendu à entre ciel et terre.

Il faut accepter les déviations de la routine et les accueillir comme des occasions de s’enrichir en tant que personne ou de remplir notre sac à souvenirs. Autrement, c’est d’omettre et de réduire une partie de notre vie, comme ce billet très intéressant du blog Cet esprit libre le souligne.

Les gens raisonnables n’ont pas la belle vie,
ils regardent les gens pas raisonnables, et bien souvent ils les envient.
Les gens raisonnables ont plein de doutes, trop de soucis,
donc moins de souvenirs dans leur sac, à la fin de leur vie.

Mickey 3D, Les gens raisonnables

3527721599_223925c584_zImage: CC

Ne plus être un adulte

J’étais pressée, j’ai débranché mon séchoir à cheveux en tirant sur le fil électrique plutôt que sur la base de la fiche…

________________Ce qui devait arriver arriva.

Dans ma main, le fil, la fiche, puis… Une seule branche. La branche gauche de la fiche électrique s’est arrachée et est restée prisonnière de la prise femelle.

Je sais que je dois désactiver l’électricité à l’aide du fusible qui se trouve dans le panneau électrique, et que je serai alors en mesure de retirer la branche de la prise à l’aide d’une pince à long bec sans danger de m’électrocuter. Je trouve le bon fusible, je l’éteins, puis je fais un test sur la prise femelle adjacente. Rien. L’électricité est définitivement absente. Je peux procéder.

J’empoigne la pince à long bec, puis…

Panique.

Je sais pertinemment que je ne risque rien et qu’il n’y a pas la moindre trace d’électricité dans la prise, mais j’appelle mon père.

« Allo, papa? J’ai besoin d’aide. En fait non. J’ai besoin d’être rassurée. La patte d’la plug de mon séchoir est restée pris dans le mur pis j’veux aller la chercher. Chu allée dans le panneau électrique, j’ai trouvé la switch du braker pis j’ai testé sur l’autre prise avec une lumière. Toute est beau, y’a pu pentoute de jus qui passe. Là j’ai une pince long nose pis j’va chercher la patte, mais je veux savoir si c’est vraiment sûr qu’il y a pas de restant de jus dans le mur. »

Avec papa, quand il est question de travaux manuels, c’est toujours dans le jargon de l’homme de Cro-Magnon, trop axé sur la tâche à accomplir pour se soucier de sa syntaxe.

Mon père me rassure, me dit que c’est « sûr à 100% qu’y a pu rien qui passe. »

J’hésite, peu convaincue. Ça le fait se raviser. Les deux, on a en tête le moment de ma jeunesse où j’ai eu la maladresse de coller mon doigt à la prise électrique en branchant une lampe et où j’ai pris un petit choc. Mon père avait crié plus fort que moi sous la surprise, ce qui m’avait fait pleurer pour une bonne demi-heure. Bref, un beau souvenir.

Sur un ton plus doux, il me dit « Si t’as peur laisse faire, attend, je vais venir m’en occuper. »

Mon orgueil piqué à vif, je retire immédiatement la branche de la prise, avec adresse et précision.

Triomphe.

 

Cette entorse au code de la grande personne confirme hors de tout doute que même quand on s’imagine qu’on est grand, on ne l’est jamais vraiment.

Quand la prononciation fait toute la différence…

Je reçois la visite de ma grand-mère, trempée et stupéfaite, qui secoue son parapluie dans l’entrée de mon appartement.

« C’est pas croyable comme il pleut… Avec la glace les routes ne sont vraiment pas belles. C’est pas croyable. »

Il faut savoir que ma grand-mère, comme toutes les personnes de son âge, fait de la météo une obsession. Le vent, l’ensoleillement, les précipitations et la température sont ses préoccupations principales, juste après le pointage du dernier match de hockey du Canadien et la quantité de cigarettes qui lui reste en poche. (Ouais, elle est typiquement québécoise et super chouette, ma mémé.)

« Les routes, je te dis, terribles! C’est pas croyable, y’avait des morts dans les champs!»

C’est mon tour d’être stupéfaite. Horrifiée serait même plus approprié.

«Des… Morts?»

« Oui, des morts, plein de morts tout le long du chemin sur les terrains!  »

Je déglutis. Lentement. Mes yeux sont écarquillés à leur maximum.

 ⦁ ⦁ ⦁

Dans ma tête, deux scénarios :

  1. Des cadavres jonchent le sol de la ville, ce qui est un signe de la fin du monde.
  2. Ma grand-mère est devenue sénile durant la nuit d’hier à aujourd’hui, ce qui est un signe de ma fin du monde.

 ⦁ ⦁ ⦁

Elle me dévisage, découragée.

« Des morts d’eau, Marie. »

Je cogite. Mes yeux sont tellement ouverts qu’ils deviennent secs. Bientôt je ne pourrai plus les refermer, ils resteront figés à jamais.

Puis le déclic se fait.

«Ah! Des marres! Des marres d’eau! Des flaques! »

À en juger de son regard, ma grand-mère me méprise ouvertement.

Mais je suis nettement trop soulagée pour m’en soucier.

Quand la sélection naturelle s’en mêle…

Connaissez-vous les prix Darwin?

Il s’agit de récompenses offertes à ceux qui ont amélioré le patrimoine génétique de l’humanité par leur décès ou leur stérilisation accidentelle…

Le principe de la théorie de l’évolution de Charles Darwin veut que les espèces s’améliorent au fil des générations par la sélection naturelle des individus les plus adaptés. C’est en se basant sur ce principe que l’organisation offre des prix (plus souvent qu’autrement posthumes) à des personnes qui sont décédées ou qui se sont stérilisés dans des circonstances qui laissent croire que leur disparition est bénéfique pour la suite des choses humaines…

Tué par une vitre pas très solide

Un notaire de 39 ans, Garry Hoy, est tombé du 24e étage de l’immeuble Bank Tower à Toronto en démontrant la solidité des vitres à des étudiants. Son coup d’épaule sortit la vitre de son cadre et il s’écrasa 24 étages plus bas.

 

Mort à cause d’un timbre manquant

Un homme a ouvert une lettre piégée qu’il avait envoyée et qui lui avait été retournée par la poste parce qu’il manquait le timbre

(Exemples tirés du site www.darwinawards.fr)

 

Pour souligner l’effort de s’éradiquer sans y être parvenu, des mentions d’honneur sont parfois distribuées. À bien y penser, certaines personnes en méritent plus d’une!

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Image: CC

 

 

 

 

Grandir pour les nuls

Grandir, c’est un art.

Grandir, c’est apprendre à vivre comme un adulte.

Apprendre à évoluer en société en donnant l’impression qu’on sait comment.

 

 

C’est:

Ne plus rire quand une femme en tailleur et talons hauts se fait asperger par une voiture alors qu’elle marche sur un trottoir.

Ne plus montrer ses bobos en espérant obtenir du réconfort et, avouons-le, pour montrer qu’on est endurant. « Pffffff, ça a même pas fait mal!»

Ne plus s’amuser à flatter le vieux chat pendant qu’il dort parce que ça le fait sursauter et qu’on ne sait pas quand son cœur va flancher.

Ne plus jouer à des jeux vidéo jusqu’aux petites heures du matin en mangeant des crottes de fromage. (En plus, ça salit la manette.)

Ne plus appeler ses parents en panique quand on éprouve des problèmes. (Enfin, on peut, mais seulement si on a véritablement cherché une solution par soi-même auparavant.)

Ne plus passer des après-midi entiers à lire en pyjama alors qu’on devrait faire des choses d’adulte comme pelleter, faire la vaisselle, faire l’épicerie, trier nos papiers pour les impôts, prendre rendez-vous chez le médecin…

⦁ ⦁ ⦁

__________ __En fait, tout ça, c’est en théorie.

_____________Parce que je le fais encore.

Mais en cachette.)_____________

⦁ ⦁ ⦁

Grandir, c’est aussi tout ce qui se retrouve dans ce billet hilarant et croustillant du blog  B.O. MTL!

(Aucun animal n’a été maltraité dans le cadre de la rédaction de cet article.)

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Photo: prise par moi.